Et voilà ! Ca fait à peu près 3 ans que je veux vous faire un article de blog sur la création d’une pièce de A à Z…
Comme qui tout arrive 🙂
Bon.. ce n’est pas aussi abouti que j’aurais aimé parce qu’en fait il m’aurait fallu 4 bras pour bien faire : mes deux bras pour créer comme je sais faire, plus deux autres pour prendre toutes les jolies photos des étapes de réalisation….
Comme je n’ai toujours que la moitié des bras nécessaires, vous allez donc découvrir quelques étapes significatives de la fabrication de la couronne de Larasati.
Cette adorable future mariée vit à New York avec son chéri Jason (oui je sais c’est la classe, New York ça fait toujours rêver !!!).
Larasati m’a contacté pour la réalisation de sa couronne et nous avons échangé longuement au téléphone pour déterminer les grandes lignes de la couronne qu’elle souhaitait : de type « Frida », en affinant à partir des modèles que j’avais déjà réalisés…
Ensuite, un travail d’échange par mail s’est mis en place, en particulier pour affiner le choix de la couleur.
Larasati adore les teintes orangées, et aussi les teintes de violet plus ou moins profond.
Je lui ai donc proposé une palette d’oranges et de violets pour éliminer les plus éloignés de ses goûts.
L’orange lui semblait peut-être trop attendu car tous ses proches connaissent bien ses gouts.. La couleur des chaussures (argentée) a également aidé à trancher après quelques semaines de réflexion : toujours chouette d’avoir le temps pour laisser poser votre réflexion ! (Message subliminal : contactez moi assez tôt pour vos projets un peu importants 🙂 ).
Après un petit détour par les teintes bordeaux et pourpres qui avaient aussi beaucoup plu à ma cliente sur un bouquet déjà réalisé, j’ai proposé deux essais techniques de fleurs via photo, une parme et une bicolore pourpre – bordeaux.
Et c’est un parme assez subtil qui a été élu car il s’accordait très bien avec les pistils argentés au centre des fleurs en rappel des chaussures !
Nous avons aussi précisé la taille et le nombre de fleurs : une seule rangée comme sur la couronne ivoire, mais de la taille moins importante de la couronne bleue. Quand tout a été calé, j’ai pu commencer.
A partir de là, j’ai pu faire le compte du nombre de fleurs, prévoir leur volume, et ainsi calculer le nombre de pétales à réaliser.
Ici, 46 pétales de taille moyenne et 24 grands pétales, et 7 cœurs soit 77 éléments patiemment découpés un à un à la main… Contrairement aux fleurs en papier, je ne peux pas découper plusieurs épaisseurs à la fois !
J’effectue pour commencer toujours une première découpe tout en comptant mes éléments.
Ensuite, c’est la seconde découpe, celle de précision, qui arrive, et re 77 coups de ciseaux pour obtenir une forme parfaite 🙂
A ce moment là, ça commence à prendre forme doucement.
Le troisième passage pour chaque élément un à un est le brûlage des bordures.
Une finition très personnelle que j’aime à différents égards : pas d’effilochage du tissu bien sûr mais surtout une bordure qui prend une teinte au-dessus de la couleur du tissu lui-même, ce qui apporte un léger contraste que j’aime particulièrement !
Une étape de patience et de concentration maximale !
Cette étape a été réalisée un soir, vu les couleurs de cette photo…..
La phase peut-être la plus « agréable » est celle de l’assemblage des fleurs elles-mêmes, durant laquelle tout prend forme.
Positionnement des pétales un à un autour du cœur, pour trouver le bon équilibre des volumes…
Puis vient l’étape finale : celle de l’assemblage des fleurs sur le support.
Ici, j’ai fabriqué mon socle comme toujours, en proposant à ma cliente de le rigidifier ou non.
Je travaille en général sur ma tête de présentation pour positionner à l’épingle chaque fleur, ajuster, compléter au besoin, orienter de différentes façons pour arriver au rendu définitif…
Pour ce projet, j’ai envoyé deux photos à Larasati pour lui proposer d’ajouter de petites feuilles argentées entre les fleurs comme on avait imaginé, option qui n’a pas été retenue. C’est comme ça que je travaille dans une commande sur mesure : nous sommes en lien étroit à chaque étape du processus de fabrication !
Pour finir, la séance photo est obligatoire avant expédition !
Mais ça, c’est une autre histoire……..
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